

Civ. 3e, 25 septembre 2025, 24-12.596
Aux termes de l’article 2224 du code civil, les actions personnelles ou mobilières se prescrivent par cinq ans à compter du jour où le titulaire d’un droit a connu ou aurait dû connaître les faits lui permettant de l’exercer.
Il s’en déduit que le délai de prescription de l’action en responsabilité civile court à compter du jour où celui qui se prétend victime a connu ou aurait dû connaître le dommage, le fait générateur de responsabilité et son auteur ainsi que le lien de causalité entre le dommage et le fait générateur (Ch. mixte, 19 juillet 2024, pourvois n° 22-18.729 et 20-23.527).
Pour déclarer irrecevable, comme prescrite, l’action en responsabilité civile de droit commun des acquéreurs contre l’agent immobilier, l’arrêt retient que les acquéreurs ont eu connaissance des défauts d’isolation thermique affectant leur habitation dès le premier hiver suivant la vente, soit l’hiver 2014/2015, de sorte que, disposant, au plus tard le 19 mars 2015, dernier jour de l’hiver en cause, de tous les éléments pour exercer leur droit à l’encontre de l’agent immobilier, c’est tardivement qu’ils ont agi en référé-expertise le 16 avril 2020, puis au fond le 7 juin 2022.
En se déterminant ainsi, sans rechercher, comme il le lui incombait, la date à laquelle les acquéreurs avaient eu ou auraient dû avoir connaissance du caractère erroné du diagnostic de performance énergétique qui leur avait été remis par l’agent immobilier lors de la vente, dont ils se prévalaient au soutien de leur action contre celui-ci au titre d’un défaut d’information et de conseil, fait générateur de sa responsabilité, la cour d’appel n’a pas donné de base légale à sa décision.
